Défense de thèse de Coralie Muylaert


Info

Dates
13 juin 2023
Location
HEC Liège
Rue Louvrex 14 - Bâtiment N1D Salle -1/89
4000 Liège
Schedule
15:00-18:30

Nous avons le plaisir de vous informer que Coralie Muylaert défendra publiquement sa thèse de Doctorat en sciences économiques et de gestion le 13 juin à 15h00 à HEC Liège :

"De la fast-fashion à l'économie de fonctionnalité dans le secteur de l'habillement : dévoiler les verrouillages aux changements de pratiques habituelles de consommation pour mieux les dépasser"

dans la salle -1/89 (Bâtiment N1D)

 

Membres du Jury

  • Cécile Delcourt (HEC Liège, présidente)
  • Sybille Mertens (HEC Liège, secrétaire et co-promotrice)
  • Kevin Maréchal (GxABT ULiège, promoteur)
  • Géraldine Thiry (ICHEC et UCLouvain)
  • Tom Bauler (Université Libre de Bruxelles)
  • Philippe Roman (ICHEC et UCLouvain) 

Résumé

Pour répondre aux enjeux environnementaux, économiques et sociaux de ce siècle, une transition vers plus de soutenabilité est nécessaire. C’est pourquoi les recherches se sont notamment tournées vers l’émergence de nouveaux modèles économiques. Parmi ceux-ci, l’économie de la fonctionnalité (EF) vend l’usage d’un bien, par opposition à la vente classique du bien en lui-même. Cependant, ce modèle peine à recruter un nombre suffisant de consommateurs pour être viable. Ce phénomène s’illustre parfaitement dans le secteur de l’habillement où malgré une conscience collective de la nécessité de se diriger vers des offres plus soutenables, la course à la possession reste globalement inchangée. Et ce, malgré l’apparition d’offres comme celles des vêtithèques ou bibliothèques de vêtements, une application de l’EF dans le secteur de l’habillement.
Le postulat de cette thèse est le suivant : la compréhension fine des ingrédients et ressorts des pratiques de consommation actuelles est essentielle au déploiement de ce nouveau modèle économique potentiellement porteur de soutenabilité. C’est pourquoi l’objectif de cette thèse est d’étudier les verrouillages aux changements de pratiques de consommation et en particulier la difficulté des consommateurs à se tourner vers les offres des vêtithèques. 
En ce sens, cette thèse met en évidence l’existence de deux niveaux de verrouillages : ceux profonds relevant des construits socio-culturels – tels que les dress codes, l’habillement comme moyen d’expression d’un statut social ou la réponse à des désirs créés par le marketing – et ceux moins profonds, résultant de l’enchevêtrement des ingrédients qui routinisent la pratique de consommation de vêtements. L’hypothèse traitée dans cette thèse est qu'il serait possible, dans un premier temps, d’initier un changement de pratiques sans forcément devoir modifier les verrouillages socio-culturels liés à la consommation actuelle de vêtements. Il serait ainsi envisageable de réaliser une transition vers une consommation plus soutenable en déverrouillant des verrouillages moins profonds des pratiques habituelles. La caractérisation des verrouillages relevant de construits socio-culturels qui demandent une déconstruction dans une temporalité plus longue permettra, ensuite, l’amorce d’actions plus profondes.
Cette analyse sert ensuite une réflexion plus large traitant des conditions de déploiement de l’EF dans le secteur de l’habillement puis dans ceux de la mobilité et des outils et objets. Ainsi, cette thèse met en évidence le fait que les freins à l’adoption d’offres fonctionnelles sont en partie génériques – propres au modèle de l’EF – et en partie liés au contexte d’utilisation de produits propre à chaque secteur. Plus spécifiquement les freins à l’adoption d’offres de vêtithèques divergent (1) selon que l’adhésion se fait à une vêtithèque occasionnelle ou quotidienne et (2) selon les profils de consommation des porteurs de pratiques. 
L'ensemble de ces réflexions est enchâssé dans un questionnement plus large sur la réelle fonctionnalité de la consommation en lien avec l'impératif de soutenabilité.

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